Vous êtes très nombreux à devoir vous rendre dans la capitale pour diverses raisons. En raison de l’indigence des transports en commun, beaucoup d’entre vous n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur véhicule.
Qu’il s’agisse de nos artisans locaux qui rejoignent leurs chantiers parisiens, ou chacun d’entre nous pour ses besoin professionnels (15% de Linois travaillent à Paris) ou personnels, l’automobile est le seul et unique moyen fiable pour se rendre dans Paris sans encombre. Autant dire que lorsque la Mairie de Paris décide unilatéralement de fermer la seule voie express qui permet d’accéder au centre de la capitale, mon sang ne fait qu’un tour et, avec mes autres collègues de l’Association des Maires Franciliens, nous tapons du poing sur la table pour dire : ça suffit ! Vous m’avez peut-être vu à la télévision pour représenter l’Association des Maires Franciliens que je préside et affirmer notre désapprobation au sujet des interdictions de circulation dans Paris intra-muros (fermeture de la voie sur berges, ZCR…) qui consistent à exclure les habitants de Petite et Grande Couronne et plus largement, de tous les Français, de la capitale de leur pays. Comme ce fut le cas pour les véhicules d’occasion (antérieurs à 1997) ou pour toutes les restrictions de circulation mises en place ces dernières années dans la capitale, la fermeture de la voie sur berges a été prise au mépris du reste de la région Île-de-France et de la France. Nous avons rappelé que la voie sur berges est un des axes qui pollue le moins à Paris et que cette mesure vise uniquement à satisfaire un petit groupe de résidents. Ce n’est pas le seul sujet sur lequel les élites de Paris ont une attitude condescendante vis-à-vis de ceux qui vivent extra-muros. A nos portes, sur la commune de Forgesles-Bains, il vient d’être transféré des migrants que la municipalité de Paris ne veut pas voir dans la capitale (quel humanisme !). Je continuerai à être politiquement incorrect et à dénoncer ce “parisianisme” néfaste qui fracture la société française entre les nantis et nous autres, ceux d’en bas.
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