Monsieur Thomas, Maire de Marcoussis, Conseiller Régional, Vice-Président de la CAEE, Président de l’Agence des Espaces Verts, Conseiller National du PS, candidat perpétuel aux législatives…, aurait-il du temps à perdre pour faire des commentaires sur Facebook au sujet de notre gestion municipale à Linas. Ou veut-il ainsi apporter son soutien à la section PS d’amateurs qu’il pilote à Linas et leur apprendre les bonnes vieilles méthodes de la médisance qui portent toujours leurs fruits ?
On se demande, en effet, quel mal lui a pris à vouloir tirer les moustaches du tigre en publiant le commentaire suivant : « Je précise qu’à Marcoussis, nous n’avons pas de mairie colorisée mais les fournitures scolaires sont totalement gratuites et fournies aux élèves de nos écoles...” Autrement dit, à Marcoussis la municipalité finance à 100% les fournitures scolaires contrairement à Linas qui préfère dépenser l’argent public dans les éclairages multicolores de la Mairie.
Voici donc une petite étude comparative des politiques menées de part et d’autre de la RN20 au sujet des fournitures scolaires.
Tout d’abord, évacuons la question des lumières de la mairie, je ne peux que me réjouir que le Maire de Marcoussis ait mal digéré cette innovation écologique à base de leds, d’informatique et de créativité, mise en place à Linas, ville où l’on vit avec son temps.
A Linas, la ville met chaque année à disposition des écoles une enveloppe financière ; en 2013 de 8 711 € pour l’école maternelle et de 17 981 € pour l’école élémentaire ; dont 3 500 € pour l’achat de livres scolaires et 500 € pour les fournitures administratives. Soit une trentaine d’euros par enfant (hormis autres prestations dont le cahier de textes personnalisé avec plusieurs pages sur les services municipaux offert aux jeunes).
Ces sommes permettent l’achat du matériel scolaire essentiel afin que chaque enfant dispose de tout ce qu’il faut pour réussir sa scolarité. Les directrices des écoles définissent les besoins et en concertation avec le Conseil d’Ecole (qui réunit professeurs, mairie et parents d’élèves). Elles procèdent aussi à l’achat du matériel collectif. Si l’école élémentaire demande aux parents de participer à l’acquisition de quelques fournitures scolaires (blouse, colle…), c’est pour responsabiliser parents et élèves ; cela relève d’une pratique normale qui se déroule un peu partout dans le reste des écoles publiques du pays.
A Marcoussis, en revanche, la municipalité fournit aux enfants le matériel de base et certaines fournitures que Linas ne fournit pas.
Mais le premier hic, c’est que, d’une part ces fournitures sont données une seule fois à la rentrée (histoire de communiquer) et pour le reste de l’année : débrouillez-vous ! Alors que c’est justement à la rentrée que les parents qui ont touché l’allocation de scolarité peuvent faire face à ces dépenses.
Le second hic, c’est que les familles financent quand même les trousses et les cartables… Ce que je trouve normal.
Et puis le troisième hic, c’est que les fournitures des élèves Marcoussissiens restent sur place, dans leur école ; les élèves ne pouvant pas les utiliser à l’extérieur. Ce qui implique que les familles de Marcoussis doivent racheter tout le matériel pour que l’enfant puisse travailler chez lui. A Linas, les enfants emportent le matériel chez eux.
J’arrête là, il y aurait encore beaucoup de choses à dire et à comparer. Je précise quand même qu’à Linas nous n’avons pas de position dogmatique sur le sujet. En effet, nous laissons enseignants et parents choisir les formules qui leur semblent les meilleures (tout en contrôlant l’enveloppe financière). De plus, si un jour ils souhaitaient que l’on applique une autre politique nous n’y serions pas opposés a priori. Autrement dit, ce qui est fait à Linas a été décidé de longue date en concertation. Mais je ne demanderai pas pour autant le limogeage de Monsieur Thomas.
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