Vous allez comprendre certaines choses à la lecture de ce qui suit. Linas compte 750 hectares de territoire dont un tiers seulement est urbanisé. Depuis la création de l’échangeur RN20/ Francilienne, à la fin des années 70, les pouvoirs publics ont toujours voulu faire de notre commune une sorte de ville nouvelle entre Evry et Les Ulis.
Dans les années 80, l’Etat avait même réservé une Zone d’Aménagement Différé (ZAD) dans la partie EST de LINAS et prévu une autoroute (C6) qui la traversait. Les municipalités que j’ai animées depuis 1995 ont, elles, toujours refusé cette logique et ont agi pour refréner la volonté de l’Etat et l’ambition des promoteurs immobiliers. Au fils des ans, nous avons réussi à “détricoter” les projets excessifs d’urbanisation qui nous étaient imposés et acheté les terrains réservés pour l’Etat. Et puis ces dernières années, il y a eu la “bataille” du Plan Local d’Urbanisme (PLU). En 2014-2016, les administrations centrales ont voulu nous imposer de construire encore et toujours plus. Du tac au tac, l’année dernière nous avons relancé une révision du PLU qui nous permet de bloquer les permis de construire des promoteurs qui convoitent notre ville. Vous comprenez donc que nous vivons depuis des années sous la pression permanente des administrations et des promoteurs immobiliers pour urbaniser notre territoire contre notre volonté. Nous avons toujours résisté, si nous n’avions pas fait cela Linas serait comme certaines villes voisines, voire pire, compte tenu des terrains vierges disponibles. La position de la municipalité est claire, nous ne voulons pas doubler ou tripler notre population, accueillir des habitants étrangers à Linas, dont le nombre va faire basculer notre village dans la catégorie de ces villes dortoirs où tout le monde est anonyme et individualiste. C’est là le coeur de l’action politique de toutes les équipes municipales que j’ai animées depuis 20 ans et que je continuerai d’animer tant que vous l’aurez décidé. Nous construirons des logements mais modérément. De là provient la spécificité de Linas. Aucune autre ville n’est comparable parce qu’aucune autre commune ne dispose d’autant de superficie foncière au croisement de deux axes majeurs au sud de l’Ile-de-France, la RN20 et la Francilienne. Comme vous l’avez compris et constaté, la bataille s’est intensifiée dernièrement. Cela ne doit pas nous inquiéter, nous avons la raison et la détermination pour nous. Je ferai face ainsi que mes équipiers loyaux pour maintenir l’urbanisation de Linas en dessous d’une limite acceptable, soit 10% d’habitants supplémentaires par cycle de 10 ans. On peut tout tenter contre moi, je ne lâcherai rien. Si on parvenait à m’éliminer, un autre membre de mon équipe reprendrait ma place et Linas serait toujours défendu. Bien sûr, nos contradicteurs peuvent eux aussi user des moyens qu’ils jugent nécessaires pour nous combattre. En démocratie tout est permis. On a vu des promoteurs immobiliers faire “avocat commun” avec l’opposition politique. On a vu toutes sortes d’entraves ou d’attaques y compris les plus méprisables pour nous écraser. A ma connaissance, dans aucune autre ville, on n’a vu cette avalanche de haine, d’agressivité et de pilonnage judiciaire. Pour autant, notre municipalité reste vaillante, la tête haute, pour vous défendre. Ceux des Linois qui n’approuvent pas notre politique peuvent ne pas nous soutenir. Nous l’acceptons. Ils peuvent rejoindre une multitude de groupuscules créés dernièrement à Linas qui, d’une façon ou d’une autre, sont prêts à vendre leur âme au diable, ont déjà accepté de se soumettre aux volontés des pouvoirs publics et tissé des liens avec des promoteurs, ou pire n’ont rien compris à ces enjeux. Mais pour l’instant la municipalité en place c’est la nôtre et tant que nous serons aux affaires, Linas restera Linas. Qu’on se le dise.
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