A lire aujourd’hui dans le Parisien un article sur les réactions de M. Pons (actuel maire de Montlhéry) et les Galeries Lafayette qui font cause commune contre mon projet de classement du BHV afin d’empêcher la fermeture.
Je précise quand même que j’ai informé M. Pons de mon idée de classement du BHV (par courrier faxé). Il n’a pas exprimé de désaccord. S’il le souhaite je suis disponible pour en parler, mais je ne retirerai pas ma demande sur ces simples arguments.
M. Pons et les Galeries Lafayette ne peuvent pas soutenir sérieusement que le classement du bâtiment va empêcher la reprise d’une activité commerciale, puisqu’une nouvelle activité peut très bien s’installer à l’intérieur du bâtiment (même classé), comme est installé le BHV aujourd’hui.
De même s’il était question de faire une zone commerciale, le bâtiment que je propose de classer représente 300 m² sur les 20 000 m² du site. Il peut donc tout à fait être préservé et d’autres activités économiques peuvent prendre place autour.
La raison de l’opposition est donc à chercher ailleurs.
De plus Claude Pons sait très bien que la création d’une zone commerciale ou d’une surface commerciale à cet endroit est peut- être possible au regard du PLU de Montlhéry mais très difficile pour trois raisons :
– La CDAC (Commission Départementale Aménagement Commercial) a autorisé les extensions de Carrefour La Ville du Bois, Intermarché, Castorama, Bricoman, etc… avec des difficultés croissantes car la desserte de la RN 20 n’est pas adaptée à cette profusion de surfaces commerciales. Un nouveau projet va rencontrer de très fortes oppositions.
– Il y a déjà de nombreux magasins qui ferment sur la RN 20 (Boulanger à la Ville du Bois, Fly …..) un nouveau projet n’est pas viable.
– Ces terrains ont une valeur potentielle bien plus intéressante c’est tout le problème.
Il ne faut pas nous raconter d’histoires, le fond de cette affaire est purement financier. Les Galeries Lafayette, espèrent obtenir le plus d’argent possible en fermant le magasin et en revendant 3 fois plus cher les terrains achetés deux mois plus tôt à la commune.
La suite de l’histoire est déjà écrite :
– Les Galeries Lafayette vont laisser le site à l’abandon pendant un ou deux ans. Cela va devenir une friche industrielle ;
– Puis il iront voir la mairie en disant qu’ils ne trouvent pas de repreneur et qu’il faudrait faire une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) pour réaliser un programme immobilier de logements. Avec un peu de chance ils proposeront des commerces en rez-de-chaussée, ça fera passer la pilule (idem au Colporteur, mais ils sont murés depuis leur livraison).
Je précise que sur un périmètre de cette importance le PLU n’est pas prescriptif. On utilise une multitude d’outils qui remplacent les règles du PLU.
– La Mairie sera contrainte d’accepter pour plein de bonnes raisons.
– Le bâtiment actuel sera démoli et l’affaire entendue.
– Le BHV de Montlhéry, les personnes qui y travaillent, ceux qui y faisaient leurs achats seront les victimes de cette transaction et le bâtiment qui a marqué une demi -siècle d’histoire de Montlhéry et du canton, redeviendra poussière.
Le classement du bâtiment que je demande va modifier leurs plans car le site deviendra plus difficile à aménager et sa valeur vénale va baisser. Du coup le maintien du BHV sera la moins mauvaise solution pour le groupe Galeries Lafayette.
Mon travail s’arrête là. Mon initiative concerne le classement du BHV pour empêcher sa fermeture. Je ne me mêle pas des négociations foncières de la mairie de Montlhéry.
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