Les jeunes de France ont des choses à dire

the-huffington-post-150x84@2x“Les jeunes de France ont des choses à dire” est l’intitulé de ma nouvel article publié sur le site d’informations The Huffington Post – découvrez l’intégralité du texte à l’adresse suivante : http://www.huffingtonpost.fr/francois-pelletant/les-jeunes-de-france-ont-des-choses-a-dire_b_9397088.html

Pour une journée de manifestation nationale de la détresse des jeunes.

Qui a peur d’écouter nos jeunes, d’entendre leurs craintes, leurs désillusions, leurs galères? Qui n’a plus rien à leur proposer?

La réaction d’hostilité cristallisée par la loi El Khomri n’est que la révélation d’une détresse trop longtemps étouffée. Il ne faut pas se réjouir du silence de la jeunesse qui dissimule celui des politiques à répondre à leurs aspirations. En effetce que vivent nos jeunes contemporains est inadmissible, inacceptable.

Le plafond de verre qui empêche toute ascension dans la société, les politiques de l’emploi, cruellement appelées Emploi d’Avenir dont on comprend à présent la supercherie, les mesures qui tiraient vers le bas les conditions d’accès au logement, finalement détricotées en ce début 2016, et plus que tout, ce sentiment entretenu que les jeunes sont une tare pour le reste de la société, au pire des djihadistes potentiels que l’état d’urgence doit éradiquer, au mieux de la viande dans un frigo pour ne pas aggraver les statistiques dramatiques du chômage.

L’Education Nationale ne peut plus atteindre son objectif

Un ancien ministre proposait il y a quelques mois de rendre le chômage des jeunes illégal. Quelle belle idée ! Mais ça n’est pas la tournure que prennent les choses. Ici on invite les jeunes à se former sans aide financière, là les employeurs sont inquiétés par l’inspection du travail quand ils embauchent un emploi aidé. Cela suffit. Nous avons assez supporté de grands discours sur la jeunesse et son employabilité et les usines à gaz qui produisent du vent; parce que l’Education Nationale ne peut plus accomplir sa mission, on nous pond des leurres dopés par les subventions d’Etat. Entre-temps on ne se pose pas la question de savoir pourquoi il faut avoir recours à ce type de contrat pour inciter les employeurs à recruter nos jeunes.

 Les causes de l’échec scolaire

L’Etat dogmatique considère que tous les jeunes sont égaux (l’égalitarisme!), et que tous doivent entrer dans le moule scolaire qui leur est imposé. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des jeunes en échec scolaire, cassés par la pression et le stress de devoir subir quelque chose qui ne leur convient pas. Il serait peut-être temps d’ouvrir les yeux et d’investir enfin nos moyens vers ce que veulent et peuvent faire les futurs adultes de France. C’est ainsi que l’on évitera l’échec scolaire, que l’on aura des jeunes formés aux métiers d’aujourd’hui et de demain, et qu’il ne sera plus nécessaire d’user et d’abuser de fonds publics pour gagner un ou deux points dans les statistiques du chômage, et maquiller ainsi éphémèrement les véritables chiffres.

S’il faut que les politiques comprennent cette urgence à prendre en compte la détresse de notre jeunesse, les Maires et leur sagesse doivent être ceux qui appellent les pontes politiques au sursaut. C’est pourquoi nous proposons un premier mai de la jeunesse auquel pourront se joindre tous les sans-emploi, les sans-toit, les sans-droit, en somme les “sans-dents”.

Notre association des Maires Franciliens a ainsi engagé une consultation de ses membres et va entrer en contact avec tous ceux qui ont quelque chose à dire sur cette horreur banalisée, afin de définir la meilleure façon de donner à la jeunesse de France la parole pour dire ce qu’elle vit et ce qu’elle endure depuis trop longtemps.

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