Mes opposants linois étaient au tribunal jeudi dernier. Ils devaient répondre à une plainte en diffamation que j’avais déposée suite à la parution d’un de leurs bulletins aussi calomnieux que nauséabond paru en 2012.
A la barre, M. Chiquet, mentor de M. Lardière, devait donc répondre de leurs actes en qualité de chef de file de l’opposition à l’époque et responsable de cette publication.
Finalement, ils n’ont pas vraiment contesté avoir diffamé, leur principal argument consistait à prétendre que comme j’avais déposé ma plainte le 17 août 2012, et que leur bulletin était paru lui le 2 mai 2012, le délai de prescription maximum de 3 mois prévu dans la loi aurait été dépassé.
En appui à cette ligne de défense, ils avaient produit des attestations de leur imprimeur et ami, M. Penhoat (Mme Penhoat était sur la « liste Chiquet en 2008 »), ainsi que de M. Lardière se faisant en quelque sorte une attestation à lui-même, et ils avaient appelé comme témoin à l’audience l’irrésistible M. Mina.
Mon avocat, Fabrice de Korodi, a donc interrogé ce témoin, digne de bonne foi, vous allez voir :
– « Quel est votre rôle M. Mina dans la publication du bulletin “L’Echo de Linas” ? »
– « C’est moi qui mets en pages les articles, puis je les donne à l’imprimeur ensuite je réceptionne les journaux imprimés et je fais des lots pour les donner aux personnes chargées de les distribuer dans les boîtes aux lettres ».
– « Le bulletin litigieux vous a donc été remis par l’imprimeur le 2 mai, c’est bien cela » ?
– « Oui c’est cela, ensuite, j’ai fait des lots et je les ai donnés aux personnes chargées de les distribuer, cela a pris une dizaine de jours. »
– « Et pour que l’imprimeur puisse vous livrer des journaux le 2 mai, vous lui avez donné les éléments définitifs à quelle date ? »
– « En général, 8 à 10 jours avant. »
– « Donc, si l’on compte le premier mai comme jour férié, on peut dire que vous avez donné tous les articles mis en page vers le 20 avril ? »
– « Oui c’est cela, le 20 avril. »
– « Alors dans ce cas, M. Mina, comment pouvez-vous expliquer que sur la page trois du journal figure un article qui indique que le Préfet a signé un arrêté pour l’intercommunalité le 30 avril 2014 ?
Silence…
– « Monsieur le Président, vous avez devant vous le parfait faux témoin. L’arrêté du Préfet cité dans le journal n’a été rendu public que le 3 mai, il était donc impossible d’écrire un article à ce sujet le 20 avril et d’imprimer les journaux pour la veille le 2 mai, comme tentent de vous le faire croire ces opposants politiques à la municipalité de Linas. Au mieux, si les délais minimum indiqués par le témoin de la défense sont pris en compte, le journal n’a pu être distribué avant le 20 mai. »
M. Chiquet a tenté de sauver son témoin, sans succès, en arguant qu’il est particulièrement intéressé par les questions d’intercommunalité et qu’il est bien renseigné puisque son fils est élu à Nozay. Il pouvait donc être au courant avant tout le monde.
Son intervention n’a pas trompé le Procureur Général qui a fait remarquer que M. Chiquet ne pouvait pas connaitre la date de signature de cet arrêté 10 jours avant, même à tenir le stylo du Préfet.
Dans ses réquisitions, le Procureur Général a qualifié de calomnie avérée leur journal.
Voilà l’opposition de Linas ! Ces gens feraient couper la tête à des innocents. Je précise qu’ils ont témoigné sous serment ; ça vous situe les personnages et leur niveau de respect des institutions de la République dont ils aspirent à être (peut-être) élus un jour. En plus de la diffamation, ils encourent maintenant des poursuites pour faux témoignages et faux en écriture.
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