Alerte tous azimuts lundi ! On s’en délectait à l’avance : le Maire de Linas était attendu deux fois au tribunal la même semaine :
– le lendemain, mardi 27 juin pour une affaire de viol du secret d’un vote au conseil municipal de Linas ;
– le surlendemain, mercredi 28 juin, pour une affaire supposée de viol tout court (plus exactement harcèlement) d’un collaborateur, affaire inscrite au tribunal des Prud’hommes de Paris.
Après une telle bande annonce, colportée par l’opposition politique de Linas et relayée par la presse, vous êtes quelques uns à demander des nouvelles de cette montagne redevenue taupinière.
Affaire N°1:
Le Maire de Linas, tout comme l’agent municipal dont on l’accusait d’être complice, a été innocenté par une relaxe totale.
Voici l’histoire :
Mme Corinne Clotteaux, qui a été élue sur la liste du Maire de Linas en 2014, a décrété, en 2015, qu’elle n’était plus d’accord avec celui qui l’avait accueillie dans son équipe et lui avait ouvert les portes du Conseil Municipal. Afin d’exprimer son nouvel état d’esprit, elle a choisi la façon la plus “courageuse” qui soit : A la faveur d’un vote à bulletin secret organisé le 14 décembre 2015 pour désigner le représentant de la commune à la communauté d’agglomération, elle décide de voter anonymement contre le maire et en faveur du chef de l’opposition “Lardière”.
Toutes les villes de la communauté d’agglomération sont traditionnellement représentées par leur Maire ; quel est l’intérêt pour la commune de Linas de faire différemment ? Seule Mme Clotteaux est en mesure d’expliquer cela.
Néanmoins, le Maire a été élu par 21 voix contre 8 ce qui prouve bien que la droiture et la loyauté sont toujours très majoritairement partagées au sein des 22 conseillers municipaux de la majorité.
Mais, comme à Linas la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille, M. Lardière échafaude une histoire accusant une employée municipale d’avoir tenté de démasquer le vote dissident dans l’équipe du maire et accuse également le premier magistrat de complicité. Avec l’aide de son avocat qui se trouve être aussi celui d’un promoteur immobilier en guerre contre le Maire, une plainte est déposée pour violation du secret du vote.
Une enquête judiciaire est diligentée par le procureur d’Evry sur la base des analyses “à charges” de l’avocat. Les témoins sont choisis en toute indépendance, c’est-à-dire désignés par M. Lardière. Ce casting de choix ne mène pourtant à rien, sinon à révéler que la voix manquante est celle de Mme Clotteaux. Cela n’empêche pas de pousser la procédure au bout du bout:
– L’agente de la mairie est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour “violation du secret du vote” ;
– Le maire qui, aux yeux de certains est responsable de tous les maux y compris des Dix Plaies d’Egypte, est accusé de complicité.
Vous suivez toujours ?
Après un premier report, l’affaire a été jugée ce mardi 27 juin, l’agent et le maire sont innocentés …. et les Linois ont dépensé en frais d’avocats équivalent de 3 tableaux numériques pour les classes de notre école (merci Monsieur Lardière)
Affaire N°2:
Un rapport d’expert révèle une escroquerie à la preuve.
Le maire est accusé, par un employé licencié d’une association dont il était le directeur, d’une multitude de griefs, dont du harcèlement moral et sexuel. Pour se justifier, l’employé a produit 200 pages d’échanges de prétendus SMS censés prouver le harcèlement et le viol dont il se prétend victime. On se rappelle que les “sex SMS” ont fait les délices de la presse et de l’opposition qui, 3 jours avant les élections législatives du 11 juin, les ont exploités pour anéantir toute chance pour le maire de Linas d’être présent au second tour.
Mais un retournement de situation va remettre les choses à leur juste place :
Alors que l’affaire est appelée à être jugée le mercredi 28 juin, le mardi 27 juin, un rapport d’expert, signé de la main d’un gendarme spécialisé en cybercriminalité, vient anéantir l’accusation pourtant si bien huilée.
L’expertise révèle que les SMS accusateurs sont de faux-SMS et que l’huissier qui en a dressé le constat a probablement été purement et simplement trompé par l’employé qui espère tirer un maximum de profit de son licenciement.
Cette annonce fait son petit effet ; l’employé demande que l’audience du lendemain se déroule à huis clos et la presse en perd la voix.
L’audience a donc eu lieu ce mercredi 28, comme prévu mais à huis clos. Ne comptez pas sur moi pour rendre public ce que la justice a accepté de rendre secret car il n’est pas impossible que cela vous donne la nausée.
Nous aurons la décision le 28 septembre. En attendant dites-vous que la France est un beau pays et que Linas serait une belle commune si la politique y retrouvait un jour sa dignité.
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