Linas dans Le Parisien: La déconfiture municipale après des démissions en Série à Linas
Les démissions à Linas dans la municipalité sont inquiétante. Voici une synthèse de l’article du Parisien intitulé “Essonne : à Linas, la menace d’une élection anticipée plane sur le maire“, publié par Nolwenn Cosson le 21 avril 2024.
Crise Municipale à Linas : Démissions en Série et Menace d’Élection Anticipée
La situation à Linas, une commune de l’Essonne, devient de plus en plus préoccupante. Depuis l’élection de la liste “Linas avant tout” dirigée par Christian Lardière (LR) en juin 2020, neuf élus de la majorité ont démissionné, motivés par un sentiment de déception et d’écœurement face à un manque de transparence et de participation réelle au sein de l’équipe municipale. Les démissions se sont succédé de manière notable : Stéphanie Ravel en octobre 2022, suivie par Anne Levêque-Pichot, Camille Pichot, Dominique David et Alzina Djany en octobre 2023, puis Geoffrey Briant en février 2024. Cette cascade de départs met la majorité en difficulté, car il n’y a plus de réserve de remplaçants sur la liste électorale. Ainsi, de nouvelles démissions pourraient forcer une élection municipale anticipée.
Christian Lardière Face à une Rébellion Interne : La Commune de Linas en Péril
Geoffrey Briant, le dernier à démissionner, décrit un maire qui refuse de se remettre en question et prend toutes les décisions avec un seul adjoint, reléguant les autres élus à des rôles purement figuratifs. Stéphanie Ravel, ancienne première adjointe, souligne que les élus de la majorité étaient réduits à voter systématiquement en faveur du maire, sans possibilité de discussion ou de questionnement. Alzina Djany raconte avoir perdu ses accès aux dossiers financiers après avoir posé trop de questions, tandis que Dominique David rapporte avoir été ostracisé pour avoir alerté le maire sur certaines rumeurs.
Linas Montlhéry : La Municipalité en Pleine Tourmente avec Neuf Démissions
Les critiques sont vives : Stéphanie Ravel parle d’une gestion “catastrophique” où aucun des projets du programme de 2020 n’a été réalisé. Selon elle, le maire veut être partout mais n’est nulle part, une opinion partagée par d’autres anciens élus. Face à ces accusations, Christian Lardière minimise les démissions, les qualifiant de bénéfiques pour la commune en mettant fin à une période de “jalousies” et de “cour de maternelle”. Il admet une “erreur de casting” initiale, mais défend son travail acharné et rejette les critiques sur le manque de transparence, arguant qu’il est impossible de tout partager sans sacrifier son temps de travail.
Faits Divers à Linas : La Gestion de Christian Lardière Mise en Cause
En conclusion, la situation à Linas est marquée par une profonde crise de confiance au sein de l’équipe municipale, dans un contexte où depuis l’arrivée du nouveau Maire les fonctionnaires démissionnent un à un, et une absence de nouveaux projets par rapport à ceux initiés par la précédente municipalité. Les tensions internes et les critiques sévères des anciens élus sur la gestion actuelle laissent planer la menace d’une élection municipale anticipée, alors que le maire de Linas reste serein sur la poursuite de son mandat.
Linas Actualités : Un Maire Contesté et une Ville en Crise
Linas, cette commune proche de Montlhéry, se retrouve ainsi sous les projecteurs depuis l’entrée en politique de l’opposant Christian Lardière devenu Maire en 2020. Les faits divers à Linas se multiplient, suscitant l’inquiétude des habitants et alimentant l’actualité locale. Cette situation contraste fortement avec l’image tranquille de Linas Paris, tel qu’on la nommé lors de son essor sous le Maire précédent.
Le Maire de Linas Critiqué : Une Gestion Jugée Catastrophique
Linas, une ville de 7 000 habitants, est plongée dans une crise municipale sans précédent, alors que les fonctionnaires démissionnent un à un, et que la gestion de Christian Lardière est de plus en plus remise en cause. Les citoyens et les observateurs attendent de voir si une élection municipale anticipée sera nécessaire pour résoudre cette situation difficile et permettre à Linas de retrouver une gestion municipale stable et efficace.
Article le Parisien de l’Essonne:
Essonne : à Linas, la menace d’une élection anticipée plane sur le maire
Neuf élus de la majorité ont démissionné de leur poste, expliquant ne plus pouvoir travailler aux côtés du maire Christian Lardière (LR). Même si ce dernier se dit « serein » pour la fin de son mandat, ces démissions pourraient entraîner une élection municipale anticipée.Par Nolwenn Cosson
Le 21 avril 2024 à 10h39
RéagirEnregistrer
Partager
Écouter l’article
00:00/00:00
Stéphanie Ravel en octobre 2022 ; Anne Levêque-Pichot, Camille Pichot, Dominique David et Alzina Djany en octobre 2023 ; Geoffrey Briant en février 2024 : les démissions se suivent au sein du conseil municipal de Linas (Essonne). Depuis l’élection de la liste Linas avant tout en juin 2020 à la tête de cette commune de 7 000 habitants, neuf élus de la majorité ont quitté leur poste, « déçus » et « écœurés par un manque de transparence » au sein de l’équipe dirigeante, portée par Christian Lardière (LR).
Des démissions à répétition qui ne sont pas sans conséquence. La majorité ne dispose plus de réserve au sein de sa liste. Autrement dit, s’il devait y avoir de nouvelles démissions, les postes ne pourront pas être pourvus par de nouvelles personnes. Laissant planer un risque d’élection municipale anticipée.
« Un maire qui veut être partout »
Une donnée dont est bien conscient Geoffrey Briant. Le délégué aux sports est le dernier à avoir quitté le navire. L’ex-élu parle d’un maire qui ne se « remet jamais en question », qui ne décide qu’avec son adjoint le plus proche, cantonnant les autres à être de « simples porte noms ». Pourtant, il le reconnaît, il n’avait pas compris le départ des autres colistiers avant lui. « Quand on est dedans, on ne se rend pas compte de tout. Ce n’est qu’après que j’ai ouvert les yeux sur les dysfonctionnements au sein de cette mairie. »
La première à « avoir vu », c’est son ancienne première adjointe. À ses côtés sur les bancs de l’opposition depuis six ans, où, convient-elle, « tout se passait bien », Stéphanie Ravel a vite déchanté une fois élue. « Les six premiers mois, on cherchait nos marques, rembobine-t-elle. Mais les premières tensions sont apparues. Les élus de la majorité n’avaient qu’un rôle, celui de voter dans le sens du maire, surtout sans poser de question. Ce n’était pas entendable. »
Newsletter L’essentiel du 91
Un tour de l’actualité de l’Essonne et de l’Île-de-FranceS’inscrire à la newsletter
Mêmes anecdotes du côté d’Alzina Djany qui s’est vu retirer, après quelques jours de vacances, tous ses accès en lien avec les finances de la commune, qui était pourtant sa délégation. « Je posais trop de questions pour lui, je voulais aller dans les détails, ce qui le dérangeait. Lui ne lit pas ce qu’il signe. »
Avec trois autres élus, Alzina Djany a démissionné après trois ans de mandat. Avec en tête l’espoir d’entraîner de nouvelles élections. Elle échoue à deux démissions près. « On n’avait rien à me reprocher dans mon travail, et j’aimais être aux transports, indique Dominique David. J’ai notamment œuvré pour mettre en place au sein de la ville un service de navettes. Mais je suis devenu le vilain petit canard, certainement parce que je me suis permis d’alerter le maire sur des rumeurs qui circulaient sur lui. J’aurai pu rester, continuer à toucher mon indemnité, mais ce n’était pas dans mes valeurs. »
Lui aussi dénonce « un maire qui veut être partout », mais qui au final « est nulle part ». « Le pouvoir lui est monté à la tête », regrette de son côté Stéphanie Ravel, qui confie avoir surtout de « la peine » pour la ville face à cette gestion « catastrophique ». « Les décisions ne sont pas les bonnes. Rien du programme de 2020 n’a été tenu. »
Des « incompatibilités » trop fortes
Ces attaques, ce n’est pas la première fois que Christian Lardière les entend. Mais, pour le maire, ces démissions sont la meilleure chose qui soit arrivée à sa commune. « On a signé la fin de la récréation, estime-t-il. Il y avait beaucoup trop de jalousies au sein de ce conseil municipal. »
À lire aussiÀ Linas, l’élu se marie dans un château interdit à la location par la Ville : « C’est du favoritisme »
L’élu reconnaît une « erreur de casting » dès le départ. « Mais je ne suis pas le premier. Beaucoup d’autres maires m’ont confié qu’ils n’avaient pas souhaité renouveler entièrement leur conseil municipal à l’issue de leur premier mandat. Et d’autres connaissent tout comme moi des démissions en cours de parcours. Mais ici, on ne pouvait plus travailler, on était dans une cour de maternelle. Dans ma carrière professionnelle (chercheur en robotique chez Airbus), je n’ai jamais vu cela. Et pourtant j’ai commencé à diriger une équipe à 29 ans. Aujourd’hui, j’en ai 61. »
Pour l’élu, l’explication est simple : il y avait trop d’incompatibilités pour poursuivre ensemble. « Et je n’achète personne pour les retenir », assure-t-il. Sur le manque de transparence qui lui est reproché sur les dossiers, il répond simplement que c’est un « bosseur ». « Je suis en mairie du matin au soir. J’envoie plus de 2 000 mails par mois. Si je devais leur transmettre tout, je terminerais toutes mes nuits au bureau. Certains n’ont pas compris qu’être élu entraîne des responsabilités et beaucoup de travail. Ce n’est pas comparable à ce que nous faisions dans l’opposition. »
Enfin, sur le risque de voir de nouvelles élections se profiler avant 2026, Christian Lardière se dit « serein ». « Nous sommes 21 sur 22 à siéger au sein de la majorité, conclut-il. Tout va bien. »
