Un leg de 800.000 euros : une histoire digne de Cloche-maire
La commune de Vasles, dans les Deux-Sèvres a reçu un legs de 800.000 euros d’une donatrice inconnue de la plupart des habitants. A sa mort à l’âge de 52 ans, Joëlle Sabathier célibataire et sans enfant, a en effet légué à cette commune trois appartements et des liquidités pour une valeur avoisinant les 800.000 euros. Une histoire digne de Cloche-maire…
Une généreuse donatrice a légué 800 000 euros à la maison de retraite d’un village des Deux-Sèvres. Un geste que personne n’explique avec certitude : la quinquagénaire, décédée il y a deux ans, était inconnue dans le village.
(LaVieImmo.com) – Un petit magot providentiel. Une parisienne de 52 ans a fait don de 800 000 euros à la maison de retraite de Gatebourse, dans le petit village de Vasles (Deux-Sèvres). Une somme essentiellement composée de la liquidation de ses trois appartements parisiens, estimés chacun à 250 000 euros environ, rapporte La Nouvelle République. La commune, désignée légataire universelle dans son testament, ne s’explique pas vraiment la raison d’une telle générosité. Joëlle Sabathier, résidant dans le 10ème arrondissement de la capitale, n’avait a priori « pas d’attaches particulières ici », témoigne au Parisien Jean-Charles Pied, maire de la bourgade de 1 700 habitants.
“Tomber amoureuse de la commune”
Ce pourrait être une raison familiale qui a motivé son choix. Une lettre écrite par la tante de la défunte en février 2012 a été retrouvée par la directrice de la maison de retraite, rapporte La Nouvelle République. La missive mentionne que son arrière-grand-mère a été résidante de l’établissement entre 1970 et 1976. Joëlle Sabathier a pu ainsi rendre visite à son aïeule et « tomber amoureuse de la commune », d’après l’édile. Ou bien juger que « les choses n’étaient pas comme il faut », pense plutôt une octogénaire du coin.
Toujours est-il que cette somme ira « directement dans les caisses du centre communal d’action sociale (CCAS) », indique le maire. Et ce, dans la mesure où l’établissement est dénué de personnalité juridique, « il n’est pas possible de lui effectuer un legs en direct », explique-t-il. Mais que l’on se rassure, un vote de la commune a d’ores-et-déjà affecté les fonds à diverses améliorations de la maison de retraite.
Une générosité sans pareille aux municipalités dans le besoin
Vasles n’est pas la seule commune en France à bénéficier de la générosité d’un particulier. Et les legs peuvent parfois représenter de véritables fortunes. Un natif de Rouez-en-Champagne a ainsi fait don à ce bourg sarthois (800 habitants) de 37 M€ en biens immobiliers… à condition qu’y soit édifiée une résidence pour personnes âgées.
Un projet lourd à gérer pour une si petite commune. Cinq ans après sa mort, en 2008, le maire a trouvé une solution respectant les termes du testament. Un appel à candidatures va être lancé auprès des architectes. A Friville-Escarbotin (Somme), un habitant a légué un patrimoine de 400 000 € à sa mort. Une fois restaurée selon sa volonté l’église où il s’était marié, il en reste plus de la moitié.
Ces dons profitent souvent à des municipalités qui en ont réellement besoin. L’an dernier, peu avant Noël, un agent municipal de Cambrai (Nord), célibataire sans enfant, a légué 300000 € à sa ville, alors en difficulté financière. Quelques semaines auparavant, le village de Calamane (Lot) avait reçu la même somme d’une administrée, de quoi diminuer son endettement. Et La Ferté-sous-Jouarre avait hérité de deux immeubles parisiens dont les loyers financent ses œuvres sociales. En acquittant leurs 5 000 € mensuels, les riches locataires ont aidé à baisser les tarifs de cantine.
La Vie Immo – Léo Monégier
Le Parisien – Flore Mabilleau
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