L’emploi, plus personne n’y croit… – Pelletant

the-huffington-post-150x84@2x“L’emploi, plus personne n’y croit et plus personne n’y croira jusqu’à la fin du quinquennat” est l’intitulé de ma chronique publiée dans The Huffington Post – découvrez l’intégralité à l’adresse suivante : http://www.huffingtonpost.fr/francois-pelletant/lemploi-plus-personne-ny-croit-et-plus-personne-ny-croira-jusqua-la-fin-du-quinquennat_b_9088712.html

EMPLOI

Les Missions Locales (sortes d’assistantes sociales et de “Pôle Emploi” pour les moins de 26 ans) sont en grève à l’appel des syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC en ce jeudi 28 janvier pour demander plus de moyens.

A un moment où le gouvernement lance un énième plan de relance de l’emploi, cette grève vient illustrer pourquoi la situation de l’emploi est ce qu’elle est (un quotidien rappelait ce matin que nous avions 651.600 chômeurs de classe A en plus depuis le début du quinquennat, du jamais vu!).

Ce que peuvent vous certifier les nombreux Maires qui, sur le terrain, voient les rangs des sans-emplois grossir sans cesse, si nous sommes les seuls en France à démultiplier nos chômeurs, c’est tout simplement parce que derrière les bonnes idées, les effets d’annonces de nos dirigeants, il y a du vent.

De ce fait, plus personne n’y croit et plus personne n’y croira jamais, jusqu’à la fin du quinquennat

Ceux qui y ont cru il y a deux ans, lors de la mise en place des Emplois d’Avenir (destinés aux jeunes de moins de 26 ans) lancés en fanfare en 2012 et qui sont au centre du travail des Missions Locales, aujourd’hui en grève, s’en mordent les doigts:

– Les Missions Locales qui ne font pas le travail de suivi des jeunes et de prescription des actions de formation, laissant le dispositif et les jeunes recrutés, partir à la dérive

– 1.500 euros par an et par association employeur pour former les jeunes, alors que l’on nous promettait que les OPCA (Uniformation, etc…) se mobilisaient toutes affaires cessantes

– Les employeurs (collectivités ou associations) qui se retrouvent seuls avec des jeunes sur les bras et à qui l’Etat vient demander de rembourser les sommes versées, à la fin des 3 ans.

Pourtant, l’idée au départ inspirée des CUI-CAE de la majorité précédente et des emplois jeunes de Lionel Jospin, était séduisante, mais tout ceci n’est que pure théorie. En effet, les structures prescriptrices de ce type de contrat, les Missions Locales, doivent suivre le parcours du jeune, en conseillant à l’employeur des parcours de formation. Or il arrive très souvent que ce suivi ne soit pas réalisé. Ce qui a pénalisé depuis le début de l’année de nombreuses structures : collectivités, entreprises et associations.

“Pénalisé”, pourquoi? Parce que l’Etat demande de rembourser l’intégralité des aides perçues au titre de ce contrat. Imaginez! Une commune ou une association qui a recruté dans ses services des jeunes sans compétences et qui au bout de 3 ans doit rembourser 30.000 euros parce que le travail de suivi à la charge des Missions Locales n’a pas été fait.

Cette grève porte notre réflexion sur deux éléments:

– Soit l’Etat ne soutient vraiment pas assez les Missions Locales, ce qui provoque ce manque de suivi dans le cadre des Emplois d’Avenir dont de trop nombreux employeurs sont victimes, et là ils ont notre entier soutien.

– Soit les Missions Locales sont réellement défaillantes et là, la grève perd toute sa légitimité. L’Etat doit demander le remboursement de la subvention qui a été versée aux Missions Locales pour le suivi des Emplois d’Avenir.

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